Rennes au XIII ème siècle
Posté par LPBSM le 8 mars 2017
Bonjour,
Table au XIIIème siècle (même si ça sent un peu trop la reconstitution, la chandelle nous rappelle que l’électricité n’était pas encore inventée) .
Le fait que le duc Pierre Ier de Bretagne souhaitait faire de Nantes sa capitale, va entraîner plusieurs conséquences :
« Les Marches de Bretagne », zone tampon entre le royaume capétien et la Bretagne profonde des Comtés .
Rennes qui est le verrou Nord-Est de la marche de Bretagne est confiée à un Sénéchal, puisque le Duc préfère résider à Suscinio dans la presqu’ïle de Rhuys ; Rennes devient donc vulnérable dans la mesure où ses remparts n’arrivent plus à contenir la nouvelle ville dite « Ville Neuve », qui a fait son extension à l’Est de la « Vieille Cité » .
« Vieille Cité » dans l’enceinte Gallo-Romaine
Pire pour ceux qui souhaitent assiéger la « Vielle Cité », le confort de l’hébergement et du ravitaillement leurs permet de tenir un siège très confortable en occupant les logements de la « Ville Neuve » qui n’a pas encore de remparts .
Extension de la « Ville Neuve » à l’Est de la « Vieille Cité » .
Par exemple, en 1183, Henri II d’Angleterre réagit en envoyant son Armée en Bretagne, contre son fils Geoffroy II duc de Bretagne, et en mettant le siège devant Rennes dont il s’empare facilement en brûlant le château . Geoffroy qui, allié au roi de France, s’empare alors de Limoges et s’emploie à soulever les barons d’Aquitaine contre leur souverain légitime (Henri II, son propre père) revient à la hâte et, à son tour, met le siège devant Rennes qu’il reprend ainsi que l’abbaye Saint George et reconstruit la ville endommagée .
Un siècle plus tard, il ne reste plus au sénéchal, commandant de la place, qu’a négocier le moins de pillage possible . Les pillages, qui sont inévitables, peuvent être plus ou moins restreints si l’armée des assaillants a l’intention de poursuivre son itinéraire .
Les lourds chariots, chargés de la récolte de pillages trop abondants, retardent la progression d’une armée en campagne car ils entraînent une lenteur considérable des parcours (10 à 15km par jour tout au plus) sur des chemins défoncés où ils s’embourbent en temps de pluie . Cela vaut également pour l’intendance et les machines de siège .
Chariots accompagnant une armée en campagne .
Pour mieux comprendre la situation qui va opposer le duché de Rennes aux prélats, il faut savoir que dans le siècle précédent, le duc était élu parmi les Comtes de Bretagne qui ont laissés les cures, les chanoines (*) et même les évêques prendre de plus en plus d’importance en disposant de richesses foncières substantielles .
(*) Les Chanoines sont des ecclésiastiques, qui attachés à une église cathédrale ou collégiale, sont membres du Conseil d’un Evêque .
Ces Ducs de pacotilles qui sont tous Comtes, à tour de rôle, ne souhaitaient qu’engranger leurs dividendes sans se préoccuper des droits que s’octroient indûment les cures qui se basent sur la coutume (usage ancien qui avait force de loi) ou sur le fait qu’elles étaient de l’ordre de la direction de conscience tout était bon pour transformer en argent ou en biens fonciers les héritages de chaque paroissien en pratiquant des prélèvements abusifs : le « tierçage » (le tiers des biens d’un défunt revenant au curé de la paroisse) et le « past nuptial » (les jeunes marié étaient obligés de fournir un dîner au curé ou de racheter ce dîner en fournissant une somme d’argent qui était devenue petit à petit démesurée pour l’époque mais elles ne sont qu’en « sols » = en sous) .
Les 7 Comtés de Rennes, Nantes, Vannes, Cornouaille, Léon, Guingamp et Penthièvre, auxquels il faut rajouter l’ancien Porhoët constitué à l’Est du Comté de Rennes .
En 1226, l’Evêque de Rennes, Josselin de Montauban (1223-1234) entre en conflit avec le duc Pierre Ier de Bretagne, au sujet d’un projet de construction de nouveaux murs de défense de la ville qui entraineraient la destruction d’églises et de l’aumônerie de l’Hôtel-Dieu soit un préjudice estimé, par lui, à 1.200 livres (somme colossale pour l’époque ; car il a fallu exproprier, dans l’intérêt public, un grand nombre de propriétaires riverains, parmi lesquels figuraient l’évêque et les chanoines pour vous donner une idée par rapport à notre siècle :
http://col71-louisaragon.ac-dijon.fr/IMG/doc_argent_au_XVII_-_2.doc) .
Depuis le début du siècle, la Tour Neuve (l’ancêtre de l’actuel château des Ducs) est en construction et le gros oeuvre sera terminé en 1248 . L’enceinte Gallo Romaine est restaurée et l’ouvrage, connu plus tard sous le nom de « Vieil Chastel » (qui sera détruit en 1405) avec ses six tours massives reliées entre elles par une coursive, à maintenant l’apparence d’un ouvrage du XIII éme siècle .
A l’Ouest de la porte Saint Michel (« B ») sur le plan .
Un fossé et une levée de terre « Les Fossés à Gahier » englobent depuis Pierre Ier des faubourgs et des terres de culture (il faut bien assurer le ravitaillement de la Vieille Cité et protéger l’industrie) .
A la fin du Moyen Age, donc bien après la mort de Pierre Ier, il restait quelques vestiges des « Fossés à Gahier » sur l’actuel Champs de Mars et près de la « Barre Saint-Just » pour vous donner une idée de l’étendue d’une protection minimaliste pour l’époque ; mais …
Sur ce plan de 1792, on voit bien que les anciens remparts de la « Vieille Cité » on été détruits pour laisser place à de nouvelles habitations (la porte Jacquet a disparue) protégées par les nouveaux remparts intégrant les remparts de la « Ville Neuve » et de la « Nouvelle Ville » qui ne seront réalisés que bien après le décès des deux protagonistes . En revanche on y voit bien les « boulevards » tout autour des remparts .
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Josselin de Montauban, qui se croit tout-puissant au sein de sa communauté ecclésiastique, n’hésite par à excommunier le Duc et à jeter l’interdit sur le comté de Rennes car le Duc ne veut pas payer . Josselin obtient quand même du Pape Grégoire IX une bulle pontificale le 19 mars 1227 qui confirme cette excommunication . Comme les évêques de Tréguier et de Saint-Malo, privé de leurs « temporel » (biens matériels appartenant à l’église y compris le siège épiscopal), il doit s’exiler hors de Bretagne .
Sept évêques bretons, soit par liens familiaux, soit par solidarité, excommunient Pierre Ier et le Pape fait appel contre le Duc au « bras séculier » (puissance de la justice temporelle laïque) en 1228 . Menacé par une ligue des Barons bretons (qui ont des revanches à prendre), le Duc, qui connaît la musique puisqu’il a été formaté aux arcanes du Prêchi-Prêcha dans les écoles ecclésiastiques, fait la paix avec Rome le 20 mai 1230 .
Puis, habilement, Pierre sollicite l’appui du Saint-Siège pour résoudre le conflit jusqu’à ce que le Pape réussisse à imposer une solution globale en 1234 qui permettra le retour de Josselin sur son siège . Josselin de Montauban mourut le 30 octobre de cette même année 1234 et ne profita guère de sa confrontation avec le Duc même si un acte de 1234 nous apprend que ce prélat fonde un anniversaire dans les églises de Saint-Pierre, de Saint-Melaine et de Saint-Georges de Rennes, pour être célébré tous les ans, le vendredi avant la Toussaint .
Extrait modifié pour cause d’inexactitudes de : https://fr.wikipedia.org/wiki/Josselin_de_Montauban
Ici, la Tour Duchesne, reste des remparts de la « Vieille Cité » .
Dès 1220, Pierre Judicaël est nommé sénéchal de Rennes (Ses attributions comprenaient les armes, les finances et la justice) . Il doit en revanche se confronter aux tribunaux ecclésiastiques temporel qui estiment que leurs prérogatives dominent sur le temporel laïque (ducal à l’époque) . Les tribunaux ecclésiastiques étant considérés comme plus « arrangeants » à l’époque que les tribunaux laïques, plus rigoristes, certains profitent largement de ces laxités .
Cathédrale Saint-Pierre reconstruite
Au XIIIème siècle, à Rennes, les édifices du culte sont constitués par la cathédrale Saint-Pierre, par l’oratoire du manoir épiscopal de l’église Saint-Sauveur et de trois petites chapelles disséminées à l’intérieur de l’enceinte fortifiée de Rennes : les chapelles Saint-Denis (XIIIème siècle), Saint-Moran (1224), Saint-Michel (1103) . Notre-Dame de la Cité est cette première église qui servit de cathédrale jusque vers 312 et où l’évêque saint Lunaire dédia l’église à saint Pierre puis qui devint par la suite la cathédrale Saint-Pierre) .
Saint-Martin des vignes (1231) (*1) qui est située hors les murs (aujourd’hui au niveau du « Castel Saint-Martin » en haut de la rue Saint-Martin) ainsi que l’abbaye de Saint-Mélaine, qui sera pillée plusieurs fois au cours du siècle (*2), n’ont aucune protection .
L’hôpital Saint-Jacques, fondé par le chapitre de Rennes en 1213, et devenu, à la fin du même siècle, « Le couvent des Cordeliers » (voir : http://www.infobretagne.com/rennes-hopital.htm qui en a retrouvé la trace et les preuves de son existence) serait situé aujourd’hui sur la place de la Mairie et était donc hors les murs de la « Vieille Cité » .
La Chapelle Saint-Yves
A ces édifices, il faudra ajouter plus tard les « Maisons-Dieu » de Sainte-Anne, fondée en 1340, et de l’hôpital Saint-Yves (ou Hôtel-Dieu), fondées au siècle suivant . C’est en 1358, qu’Eudon Le Bouteiller, prêtre du diocèse de Tréguier, créera l’Hôtel-Dieu .
Bien sûr l’ost royal, en 1230, sous Louis IX alors âgé de moins de seize ans, part en campagne dans l’Ouest, contre Pierre Ier de Bretagne, qui vient de prêter hommage au roi d’Angleterre en octobre 1229, et contre ses complices, en mettant le siège devant Rennes ; puis repart en Champagne pour y protéger Thibaud IV de Champagne ; cette ost royal se gardera bien d’organiser des pillages (même s’il a pu advenir certains aléas ; voir la justification des lourds chariots citée supra) .
Pillage d’une ville assiégée (enluminure du XIII éme siècle) .
Car c’est l’augmentation des pillages ravageant les faubourgs de la « Vielle Cité » de façon régulière par des « routiers » qui permettront de 1421 à 1448 de faire que le duc Jean V (1389-1442) puisse enfin finir la construction des remparts entreprise par Guy XII de Laval (ou Jean de Laval, après 1327-21 avril 1412), Baron de Laval et de Vitré, Vicomte de Rennes, de Gavre et d’Acquigny, châtelain du Désert et gouverneur de Bretagne, pour préserver la « Ville Neuve » et dans la foulée (de 1448-1476) la protection de la « Nouvelle Ville » qui s’est constituée au Sud du bras de la Vilaine . Le duc François Ier (1414-1450), qui est le fils de Jean V, va assurer le suivi des travaux sur la « Nouvelle Ville » .
Sceau de François Ier Duc de Bretagne
« En 1449, le duc François Ier prend la décision d’étendre les murs de la ville au sud de la Vilaine. La « Nouvelle Ville » ainsi protégée par les remparts est avant tout un ensemble de terrains malsains et inondables où s’entasse une population modeste. L’intérêt est pourtant réel d’assurer une protection efficace des deux rives du fleuve et de protéger les quartiers industrieux24. En 1473, cette enceinte est à son tour achevée. La ville s’étend alors sur 62 ha et compte environ 13 000 habitants » .
Extrait de : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rennes Le gros problème avec wikipédia c’est qu’il vous annonce la mort de Jean V en 1442 https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_V_de_Bretagne alors que dans un autre article, cité supra, il est dit mourant en 1399 … ! Idem pour l’achèvement des remparts de la « Nouvelle Ville » terminés supra en 1473 alors qu’ils sont terminés en 1476 sur un autre article . Il faut systématiquement vérifier ce qui est produit sur ce site .
Cependant ces fortifications coûtent très cher à la ville qui sera obligée de soulever un nouvel impôt : « le billot » en taxant le commerce des vins pour réaliser la troisième enceinte .
Nous avons abordé le début de ce XIII ème siècle avec le Duc Pierre Ier de Bretagne qui assurera sur la plan vital la moitié du siècle et sur le plan de la notoriété léguera une sorte de modèle ou d’exemple à suivre pour ses successeurs dépassant la fin du siècle .
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J.M. MARTIN pour LPSM
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P.S. :
Quand d’autres que vous font d’excellents résumés, à quoi bon s’en priver sinon par orgueil mal placé .
(*1) « ancienne paroisse de Saint-Martin. — Cette paroisse était appelée au moyen-âge Saint-Martin-des-Vignes , « Sanctus Martinus de Vineis », parce qu’elle se trouvait en dehors de la ville et dans les vignes qui couvraient la campagne de Rennes à l’Orient. Les moines de l’abbaye de Saint-Melaine furent confirmés dans la possession de l’église Saint-Martin, « ecclesiam Sancti Martini quœ in suburbio Redon. constituta est », en 1158 par Josse, archevêque de Tours, en 1170 par Etienne, évêque de Rennes, et en 1185 par le pape Luce III (Cartulaire de l’abbaye Saint-Melaine). En 1329, l’abbé de Saint-Melaine et le clerc Jean Le Barbier, recteur de Saint-Martin, firent un accord devant l’official de Rennes au sujet du droit d’autel. Les moines, qui avaient le patronage de l’église Saint-Martin, y jouissaient des deux tiers des oblations et prémices constituant ce droit (« Duas pertes altelagii in oblationibus, primiciis vellerum, agnorum, lini, canabi atque aliorum ad altalagium spectantium ») ; le recteur, recueillant lui-même l’autre tiers, fut autorisé par eux à recevoir le tout, à condition de payer à l’abbaye une somme de 60 sols monnaie courante, chaque année, aux fêtes de la Pentecôte, ce que promit de faire Jean Le Barbier (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine, 211). En 1790, M. Saquet, recteur de Saint-Martin, déclara recevoir des Bénédictins de Saint-Melaine une portion congrue de 500 livres ; il jouissait, en outre, du presbytère et de son jardin. Ce presbytère était situé dans la rue Saint-Martin, près du cimetière, entre le chemin du moulin du Roi et la pièce des Périères. L’abbaye de Saint-Melaine levait les dîmes de la paroisse et possédait en outre, en Saint-Martin, le pré Trublet, la Buanderie et d’autres terres estimées valoir en 1790 environ 1 494 livres de rente (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V, 26). Lorsque Mgr de Crissé visita l’église de Saint-Martin en 1713, il s’y trouvait cinq prêtres.«
Cet extrait provient de : http://www.infobretagne.com/rennes.htm
(*2) Gervais, abbé de Saint-Melaine mena la construction de l’église romane (1081-1109), dont certaines parties subsistent aujourd’hui : il s’agit du transept et des bases de la tour du clocher . Dans la première moitié du XIIIe siècle, le carré du transept fut recouvert d’une voûte d’ogives dont le départ est encore actuellement visible .
(*3) Des « boulevards » qui sont à cette époque dans le langage militaire des terre-pleins bien dégagés autour d’une muraille protégeant les principales portes pour empêcher l’artillerie des assaillants d’arriver à portée des murailles ; ils sont protégées par des bastions avancés de forme ovale, percés de canonnières pour recevoir de l’artillerie à poudre noire destinée à maintenir l’ennemi hors de distance des portes en bois plus fragiles que la muraille . Après 1460, les portes sont précédées de bastions avancés, doublés de fossés, les « boulevards », en vue de les protéger des coups de boutoir des canons . Enfin, pour renforcer les murs sont aménagés des « mouenets », fortins bas allongés percés de canonnières pour battre les fossés, ainsi que de « faulces brayes », petits murs dressés sur la contrescarpe des fossés pour gêner l’approche de l’ennemi .
Cette précision est importante car le terme de « boulevard », aujourd’hui, a complètement changé d’acceptation voire de sens par extension de ces zones dégagées qui furent plantées d’arbres, souvent sur ces allées autour des remparts, dès la fin du XVII éme siècle à Paris .
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Rennes :
« Des rues bordées de maisons à pans-de-bois, un châtelet à deux tours couronné de mâchicoulis, des édifices religieux représentatifs de l’art breton entre le XIe et le XVe siècle, tel est le patrimoine du Moyen Age rennais.
L’ancienne prison moyenâgeuse, impasse Rallier-du-Baty (*) et Rue et Place du Champ Jacquet, champ cultivé près de la porte et tour Jacquet de la « Vieille Cité (La Porte dite Jacquet ouvrante sur la Rue de la Bourcerie qui s’appelle à présent la rue des Changes et du Puy du Mesnil) .
(*) Toussaint François Rallier du Baty, Maire de Rennes (1er août 1665, Rennes – 25 mars 1734, Rennes)
Sur le premier plan, la Porte Jacquet est désignée par la lettre « C » ; sur le plan suivant dit plan Hévin de 1685, plus détaillé, la porte Jacquet se trouve sous la Tour dite « de derrière St. James » (ou Saint Jacques en français donc de la Porte Jacquet) où était l’Horloge offerte par François II (1435-1488, duc de Bretagne ; nous sommes sous Louis XI en France) et désignée par la lettre « Q » sur ce plan .
Ce plan est conservé aux Archives municipales de Rennes et consultable sur leur site (cote 1FI43) .
Pour le toponyme « Porte Jacquet » , il se pourrait que cette porte ait été nommée ainsi par l’habitude qu’avaient les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle de l’emprunter .
Le seul témoignage de l’époque romane est donné dans l’ancienne abbaye bénédictine (Notre-Dame-en-) Saint-Melaine par une croisée du transept et une tour-porche à voûte d’entrée et arcs latéraux romans. Le gothique s’y exprime par un chœur conventuel très important et les fenêtres hautes de la nef.
La Pro-cathédrale de Saint-Mélaine sur toute sa longueur et son fronton (« Pro-cathédrale » car elle a servi de cathédrale durant l’une des réfections de Saint-Pierre) .
La chapelle Saint-Yves (autrefois attenante à l’hôpital du même nom) allie décor flamboyant et finesse ligérienne sculptée dans le tuffeau. Elle accueille l’exposition permanente « Rennes, ville d’Art et d’Histoire » (dès décembre 1997).
De l’installation des ordres mendiants perdurent le couvent des jacobins fondé au XIVe siècle, l’escalier à pans-de-bois, souvenir des carmes, au sud de la Vilaine (rue Vasselot)
l’escalier de la rue Vasselot
L’église Saint-Germain, encore appelée église des marchands merciers de la ville et le retable gothique anversois présenté dans la cathédrale Saint-Pierre témoignent de la prospérité économique des XIVe et XVe siècles.
Rennes a conservé de son enceinte édifiée au IIIe siècle et reprise au XVe siècle, la muraille qui conduit de la croix de la Mission aux portes Mordelaises. Ses portes piétonnes et charretière, encadrées de deux tours, sont pourvues d’un « boulevard » (*3 voir supra) et d’un pont-levis en cours de reconstruction. En ce lieu, évêque et ducs devaient, avant d’être investis, jurer « de défendre les droits et privilèges de la Bretagne. »
Les Portes Mordelaises arrière et pont levis avec mâchicoulis reste des remparts de la « Vieille Cité » .
Du fait de la présence de forêts autour de la ville, la tradition médiévale de la construction du pan-de-bois, caractérisée par robustesse, solidité et qualité de mise en œuvre, se prolonge au-delà des limites du Moyen Age. Aujourd’hui restaurées, ces maisons sont empreintes de beaucoup de charme (rues du Chapitre, de la Psalette)… »
Rue du Chapitre, ci-dessus et ci-dessous, première image (Chapitre : Assemblée locale que les chanoines d’une cathédrale, ou les moines d’une abbaye, tiennent pour traiter de leurs affaires) . La seconde image ci-dessous correspond à des hôtels particuliers du XVII éme siècle situés Place des Lices .
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Rue de la Psalette, ci-dessus, (Du latin « psallere » = « chanter des psaumes » avec le suffixe : « ette » qui correspondrait à l’école de musique, attachée à une église, où l’on forme les enfants de choeur .
Maisons à pans de bois rue des Dames et Place Rallier du Baty
L’extrait de : http://www.vpah.culture.fr/bretagne/siecle/f-moyen.htm est en écriture noire ; mes nombreux rajouts illustratifs en écriture bleue .
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