Rivalité des Comtes pour le Duché n°1

Posté par LPBSM le 7 janvier 2012


Rivalité des Comtes pour le Duché n°1 Chevalier-300x213  Bonjour,

Je ne suis pas entièrement satisfait de mon article sur l’an mil car je ne suis pas certain de vous avoir bien fait comprendre l’étendue de la révolution culturelle, politique et sociale qui va occurrir dans tout l’Occident .

Les chiffres et le calcul vont toucher tous les secteurs de la société ; on pourra construire des ponts en arche, les cathédrales rivaliseront de hauteur (avec parfois quelques déconvenues), les monastères auront leurs mathématiciens renommés, etc … mais aussi permettre les calculs astronomiques (très importants pour la marine à voile) et ces calculs vont se heurter aux théories géocentriques très en faveur chez les pères de l’Eglise .

C’est une véritable rivalité qui peu à peu va prendre tant d’emprise que les théologiens vont se sentir menacés et conduire à faire abjurer Giordano Bruno en 1600 qui refusera d’abjurer et sera donc brûlé vif à Rome par l’inquisition ; Galilée en 1633 comprendra la leçon et abjurera . 

La boîte de Pandore était ouverte :  La Bible n’avait pas forcément raison !

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Bible de Christian de Danemark imprimée en 1500 en 300 exemplaires

Au cours des Xème et XIème siècle la transformation sociale qui fait suite au profond remaniement de la société aboutira à la mise en place de sept comtés principaux en Bretagne au XIIème siècle  .

La France n’échappe pas à ce morcellement car de vastes territoires ont été distribués aux grands seigneurs en remerciement de leurs services .
Les possessions directes du roi de France  se trouvent réduites à un petit domaine (
en bleu roy sur la carte ci-dessous (noblesse oblige)
) .

 Carte des duchés sous Hugues CAPET 987-996
Carte des Duchés et Comtés sous Hugues CAPET 987-996

Le système féodal va doucement s’imposer et petit à petit prédominer puisqu’il sécurisera les communautés aussi bien sur le plan politique qu’économique, sans doute à une échelle territoriale réduite, celle de la « Motte » (*) (dont nous reste encore aujourd’hui, à Rennes, la rue du Contour de la Motte près de la préfecture : http://www.wiki-rennes.fr/Contour_de_la_Motte, avec ses tours en bois)  ; l’investissement de la construction d’un château fort en pierre devenait un minimum pour s’engager dans la course pour le duché breton (il fallait malheureusement les multiplier pour les différentes villes qui étaient vassales au XIème siècle) ; cependant trois générations étaient souvent nécessaires avant d’en voir les réalisations achevées  .

Même si les anciennes structures mises en places par les Carolingiens semblent s’effondrer, les lois sur l’héritage persisteront et définiront vraiment la noblesse féodale . 

En 987, le roi Louis V (Carolingien) meurt d’une chute de cheval lors d’une partie de chasse .  Il n’a pas d’enfant pour lui succéder .
Une assemblée, de « Grands » d’entre les Francs, se réunit à Senlis et choisit le Duc Hugues Capet pour lui succéder .  Il sera le premier roi d’une longue dynastie capétienne et le premier roi élu  .

Pour ne pas être contesté dans l’héritage de ses terres, il est important que les vassaux respectent le contrat qui les lient au nouvel héritier .  Le vassal devait fournir un service d’ost (c.à.d. payer des gens armés), pendant quarante jours, au service de son suzerain et en retour ce dernier lui concédait une terre de son héritage à gérer .

Sans vouloir faire d’anachronisme, le système est le même à notre siècle que le statut de propriétaire et de locataire ; sauf qu’il fallait venir assiéger le où les châteaux du « locataire-vassal » pour pouvoir récupérer ses terres (pas d’huissiers ou d’assistance de forces de l’ordre pour les expropriations) avec le coût en temps, en argent et en incertitude du résultat .

Le meilleur exemple est celui de Louis VII de France, né en 1120 et mort en 1180, qui épousera  Aliénor D’Aquitaine, la jeune héritière du duché d’Aquitaine .  Mais qui divorcera en 1152, à cause de l’infidélité ostentatoire de cette dernière .  Elle épousera aussitôt  Henri Plantagenêt, comte d’Anjou qui devient bientôt roi d’Angleterre par héritage .  Ce dernier, à l’avènement de  Philippe II  Auguste en 1180, dominera  ainsi un tiers du royaume de France .

Carte-du-rotaume-de-France-en-1180-et-du-royaume-dAngleterre
Carte du rotaume de France en 1180 et du royaume d’Angleterre

Comme on peut le voir sur la carte précédente, la Bretagne sera soumise à des suzerainetés variables au cours du XII ème et XIII ème siècle .

Un dernier détail mais qui est d’importance pour la suite :

L’histoire des noms de famille

« Les noms de famille ne sont apparus qu’à partir des XIe et XIIe siècles.

Jusqu’alors, nos ancêtres n’avaient que des noms de baptêmes (Jean, Guillaume, Martin…).

Mais cette époque fut une grande période de paix et donc de croissance économique et connut par voie de conséquence un formidable « boom » démographique, qui fit qu’au sein de chaque paroisse et de chaque seigneurie, on se trouva confronté à de fréquentes homonymies, empêchant d’identifier facilement les habitants.

Spontanément, on prit donc l’habitude d’ajouter au nom de baptême un « sobrenom » ou surnom, qui peu à peu se fixa et se transmit héréditairement aux descendants de celui qui l’avait reçu. »   …

Ceci est tiré du blog de Jean-Louis BEAUCARNOT : http://www.beaucarnot-genealogie.com/contenu/noms-de-famille/accueil-noms-de-famille/1-lhistoire-des-noms-de-famille/ où vous pourrez retrouver tout ce qui vous intéresse concernant vos propres noms de famille .

Cette problèmatique sera la même pour les noms attribués aux différents souverains, ducs, comtes et des différents bâtards .

Par exemple, si je vous parle d’Henri II, vous ignorez totalement de qui je parle ; si je rajoute Henri II « dit court manteau », cela vous permettra de déduire qu’il s’agit du Comte d’Anjou qui sera roi d’Angleterre de 1153 à 1189 .  Cela vous évitera de croire qu’il s’agit d’Henri II de France, deuxième fils de François premier, qui vécut de 1519 à 1559 de la branche des Valois (branche cadette de la dynastie capétienne) et du rameau d’Orléans-Angoulême (vous vous souvenez celui qui s’est pris un éclat de lance de joute à l’oeil, à 40 ans (à l’oeil ne voulant pas dire gacieusement … quoi que … ?)) .

Vous voyez ô combien cette information va nous être utile pour la suite .

(*)  rappel de ce qu’est une « Motte » sur la fin de l’article sur l’An Mil :     http://lepetitsaintmartin.unblog.fr/2011/08/05/article-intermediaire-sur-lan-mil/

… à suivre

C’est la première fois que je vais publier un brouillon (j’entends par là un article non terminé) mais comme ce début d’article est la continuité de « L’an Mil »,  je me sens justifié dans cette démarche  .  En plus je souhaiterais montrer, avant que nous abordions cette période, que Yolande d’Aragon, Duchesse d’Anjou et Comtesse de Provence, avait des raisons très pragmatiques pour faire sacrer le bâtard d’Orléans, à savoir le petit « roi de Bourges » désigné ainsi par moquerie, c’est-à-dire le futur Charles VII, comme roi de France à la place d’Henri V d’Angleterre qui avait été désigné par Charles VI de France comme son véritable héritier .  Vous en saurez plus dans le prochain article, peut-être produit dans le « Journal d’Humeur » ?

Bonne lecture et à très bientôt pour la fin de cet article .

J.M. MARTIN pour LPSM

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